Djan GICQUEL


C'est pourtant pas compliqué...

L’automatisation, une idéologie ? | InternetActu.net

Au lieu d’optimiser le travail, la technologie a surtout créé un barrage ininterrompu de notifications et d’interactions… Avec les réseaux sociaux de travail, la dépendance au travail (le Workaholisme) a cessé d’être un problème personnel. Comme si le numérique avait aboli toute limite au travail et renforcé l’anxiété générale. Nous travaillons tout le temps pour compenser la « sous-évaluation générale de notre propre travail », constate de dépit la journaliste. « Plutôt que de briser le système », nous nous fondons dans ses spécificités. Le Burnout n’est pas une affliction temporaire, c’est la condition de travail moderne.

« Internet n’est pas la cause première de notre épuisement. Mais sa promesse de « nous faciliter la vie » est profondément brisée, car elle est responsable de l’illusion que « tout faire » n’est pas seulement possible, mais obligatoire. Lorsque nous n’y parvenons pas, nous ne blâmons pas les outils défectueux : nous nous en prenons à nous-mêmes. Au fond de nous, nous savons que ce qui exacerbe l’épuisement professionnel n’est pas vraiment l’e-mail, ou Instagram, ou un flux constant d’alertes. C’est l’échec continu à atteindre les attentes impossibles que nous nous sommes fixées. »

Même constat de Newport dans le New Yorker : le stress est devenu la mesure par défaut pour juger si nous sommes suffisamment occupés ! Et les systèmes de travail sont devenus suffisamment autonomes pour évoluer indépendamment de tout plan rationnel. Pour Newport, le problème repose surtout sur l’autonomie accordée aux individus par nos systèmes techniques pour décider de leur travail ! Pour redevenir plus productif, il faudrait que nous en fassions moins.

Plus qu’un chômage de masse provoqué par la technologie, la perspective à venir tient surtout d’un futur sans emploi de qualité, fait d’emplois précaires, notamment pour les plus défavorisés. Quant à la productivité, selon Kim Moody, elle serait plus le fait de l’innovation organisationnelle et du lean management que de l’automatisation technologique.

Pour dépasser cette impasse, il faudrait réorganiser la production autour d’une logique de dépassement de la rareté (post scarcity) c’est-à-dire partir des besoins collectifs pour répartir le travail, estime Benanav. « Ce n’est plus alors la logique du profit qui décide de l’attribution de l’emploi, mais celle du bien commun, prenant en compte les besoins, mais aussi les limites écologiques et sociales. »
https://www.internetactu.net/2021/09/13/lautomatisation-une-ideologie/

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